26 mars Actualités

ISO 45001 : une vision plus large de la sécurité au travail

Le 12 mars, la norme OHSAS 18001 a été convertie en une norme ISO. La norme ISO 45001 donne aux organisations des directives pour maîtriser et améliorer la sécurité, la santé et le bien-être des travailleurs. Cette nouvelle norme offre aussi une perspective plus large sur la sécurité au travail. Et nous pensons que c’est une bonne chose.

Un même objectif, une approche différente

L’objectif de la norme ISO 45001 reste le même que celui de son prédécesseur OHSAS : offrir aux entreprises un cadre pour gérer les risques relatifs à la santé et à la sécurité au travail et prendre les mesures préventives adéquates.

Quelle est donc la grande différence ? La norme ISO 45001 ne se concentre pas uniquement sur les risques, mais aussi sur les opportunités potentielles. La série d’exigences standardisées promeut non seulement le respect de la législation et de la règlementation, mais aspire également à l’amélioration générale des politiques relatives à la santé et à la sécurité au travail.

« Lorsqu’une entreprise achetait une nouvelle machine, la norme OHSAS se concentrait uniquement sur ce qui pouvait mal tourner. Aucune attention n’était accordée aux bénéfices potentiels de la nouvelle machine. Pensons à la réduction du bruit et de la poussière, aux améliorations ergonomiques... La nouvelle norme prend en compte les risques possibles, mais aussi les bénéfices potentiels. Cette approche positive permet d’éviter que la santé et la sécurité au travail soient toujours associées à du négatif. Par ailleurs, c’est justement cette emphase sur le côté positif qui motive les travailleurs à respecter la norme. Et finalement, cette perspective est meilleure pour la gestion d’entreprise en général. Comment pourrait-on par exemple placer un nouveau produit sur le marché si l’on se concentre uniquement sur les risques ? » (Jan Dillen, auditeur chez Vinçotte)

Principales modifications

Quelles sont les changements importants de la nouvelle norme dans son approche de la santé et de la sécurité au travail ? Nous les résumons pour vous.

  • Des risques purs aux risques spéculatifs : l’attention qui était portée uniquement aux risques et conséquences négatives est désormais placée sur les risques et bénéfices potentiels.
  • Des risques opérationnels aux risques stratégiques et contextuels : avec la nouvelle norme, la santé et la sécurité ne se limitent plus aux machines utilisées. Il faut aussi les intégrer dans la stratégie générale de l’organisation. La politique en matière de santé et de sécurité doit être adaptée aux risques et bénéfices potentiels liés à l’environnement externe (concurrence, climat économique, etc.) et aux besoins et attentes des parties concernées.
  • Plus d’attention au niveau stratégique : la nouvelle norme oblige les organisations à rédiger des plans à moyen et à long termes, et selon la méthode SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini.
  • Plus de précision au niveau opérationnel : la santé et la sécurité ne sont pas des éléments isolés, mais font partie intégrante de tous les processus en place dans l’organisation. Un processus est lié à un autre, et la nouvelle norme incite à la concertation entre les différents départements.
  • La participation des travailleurs est essentielle : les aspects plus ‘soft’ sont également pris en considération, comme la culture d’entreprise, par exemple. Comment est la relation entre les travailleurs et quelle est leur attitude face à la sécurité au travail ? Mais aussi : quelles sont les compétences de mes collaborateurs et de quelles formations ont-ils besoin ?
  • Une plus grande responsabilité de la direction : la direction toute entière, et pas uniquement le conseiller en prévention, est responsable de l’efficacité du système de gestion de la santé et de la sécurité. La direction doit promouvoir une culture de la santé et de la sécurité positive.

Une nouvelle norme avec une vision plus large de la santé et de la sécurité. Voilà qui semble positif. Mais la norme ISO améliorera-t-elle aussi la sécurité dans la pratique ? Nous sommes optimistes. La norme OHSAS prévoyait bien une certification, mais les certificateurs officiels n’étaient pas accrédités. En théorie, n’importe qui pouvait donc s’improviser certificateur, ce qui n’est pas le cas avec la norme ISO 45001. Les organisations ont donc non seulement la possibilité d’obtenir une certification, mais cette certification aura désormais une valeur assurée.

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